Gens de Bex

Suite au succès remporté par le Bulletin généalogique vaudois de 1994, actuellement épuisé, le comité du Cercle vaudois de généalogie a décidé d'en faire une réédition partielle et augmentée.

La reprise de l'article de M. Freddy Gerber concernant les Szilassy à Soressex, constitue la première partie de cet ouvrage.

Dans une deuxième partie, M. Gerber nous livre une étude passionnante sur les habitants de la Colline de Chiètres, du 19e siècle à nos jours. Le lecteur aura le plaisir de rencontrer des personnages illustres ou méconnus comme Indira Gandhi ou Nadine Louguinine qui s'illustra en 1903 lors de sa traversée des Andes en compagnie de son tout jeune mari, le baron Conrad von Meyendorff.

La troisième partie, réalisée par M. Pierre-Yves Favez, archiviste cantonal vaudois spécialiste en histoire médiévale et en généalogie, se compose d'une étude très fouillée de l'ensemble des patronymes contenus dans un terrier de 1430-1432 du fief Blonay-Jutigninge. Ce document, acquis par les Archives cantonales vaudoises en avril 2002, regroupe les reconnaissances prêtées par différents particuliers, essentiellement de Bex, mais aussi de Gryon, d'Ollon, des Ormonts et de Saint-Maurice, en faveur des nobles Jeannette, femme de Jaques de Jutigninge, donzel, et Jaquette, femme de François de Jutigninge, donzel, filles de feu Nicolet de Blonay, donzel de Bex, à cause de leur héritage paternel, groupées en deux sections distinctes, le fief de Blonay (fos. 1-172v) et celui des sautiers de Bex (fos. 174-194v), suivies d'un répertoire des reconnaissants repris en annexe. Un tableau présentant l'ensemble des familles de Bex et Gryon complète cette contribution originale intitulée Les implications généalogiques des terriers : l'exemple de Bex en 1430-1432.

La quatrième et dernière partie de cet ouvrage est constituée d'un tableau contenant les premières mentions de toutes les familles de Bex et Gryon ainsi qu'une explication sur l'origine des patronymes rencontrés.


Journal du Chablais du mardi 20 février 1996

La saga des Szilassy à Bex, une aventure généalogique passionnante.

Freddy Gerber, l'archiviste communal de Bex, a suivi un chemin très personnel dans le monde de la recherche généalogique. Dans sa remarquable étude publiée dans le «Bulletin généalogique vaudois 1994», consacrée à l'époque fabuleuse du début du 19e siècle, où Bex voit s'ouvrir en 1824 son prestigieux Grand Hôtel des Bains, il évoque la campagne de Soressex et retrace minutieusement la vie de ses premiers habitants dont fit partie la célèbre famille SZILASSY. De cette grande lignée d'origine hongroise qui charma la vie bellerine, ne subsiste que sa propriété, lieu de prédilection des artistes suisses et étrangers lors des expéditions «Bex&Arts» dont la renommée n'est plus à faire. Cependant pour s'astreindre à une publication aussi suggestive, autant par défi que par l'émulation, l'archiviste bellerin prend la tangente par rapport à la simple information. Le suivi et la précision de son travail expriment une dimension émotionnelle qui met à vif l'intérêt du lecteur. Mais, selon la remarque de l'écrivain Alberto Moravia, «Les choses meurent de ce pourquoi elles ont vécu». Rangeons donc cette propriété là où elle mérite de se trouver: dans la mémoire affective des Bellerins. C'est le plus bel hommage qu'on puisse rendre à cette attachante famille d'aristocrates qui l'a fait vivre et vibrer si longtemps.

Marie-Louise Dreier


24Heures du mardi 17 juin 2003

Tout savoir sur les Gens de Bex

Un ouvrage sur l'histoire des familles bellerines vient de sortir de presse. Un demi-millénaire d'histoire du teroir.

GÉNÉALOGIE Chercher un Cherix (prononcer «chri») à Bex sans en connaître le prénom s'avérera une opération sans doute aussi délicate que de s'enquérir du numéro de téléphone d'un certian Neyroud de Chardonne. Véritables appellations d'origine contrôlée, certians patronymes trahissent immédiatement le terroir de ceux qui les porent et font dans le même temps le bonheur des généalogistes. Deux d'entre eux, Freddy Gerber et Pierre-Yves Favez, membre du Cercle vaudois de généalogie, viennent de faire paraître un ouvrage en trois parties consacré précisément aux Gens de Bex, puisque tel est son titre.

Un répertoire des familles de Bex et Gryon.

Freddy Gerber est l'archiviste de la commune. Dans deux volets du livre qui portent sa signature, le lecteur trouvera une étude sur les premiers habitants du lieu-dit Soressex, notemment la céèbre famille hongroise de Szilassy, ainsi qu'une chronique consacrée aux habitants de la colline de Chiètres. Le troisième chapitre est l'oeuvre de l'archiviste cantonal Pierre-Yves Favez qui passe pour être le meilleur spécialiste de l'histoire des familles vaudoises. Le lecteur non vesé dans la chose généalogique y dégustera avec curiosité le répertoire exhaustif des familles de Bex et de Gryon, éthymologies à l'appui, telles qu'elles sont apparues il y a plus d'un demi-millénaire.

E.C.

Ils sont de Bex

  • Baud nom d'origine germanique signifiant «hardi»
  • Bocherens dérivé de bûcheron
  • Cherix de tserri, la charrue en patois
  • Guillard nom d'origine germanique signifiant à peu près «le volontaire»
  • Moreillon dérivé de maure, soit «brun de peau comme un Maure»
  • Nicollerat diminutif du prénom Nicolas
  • Pièce du latin médiéval petia, morceau de terre
  • Pittier de pitié
  • Rapaz la rape désigne un terrain en pente, couvert de buissons
  • Testaz dérivé de tête
  • Veillon du latin vitellus, jeune veau

Lu dans La Presse Riviera du 15 juillet 2003

Le Chablais est à l'honneur au Cercle vaudois de généalogie

«Gens de Bex» est sorti de presse

Devant beaucoup aux Bellerins Freddy Gerber - archiviste communal - et Pierre-Yves Pièce, ancien président et membre du Cercle vaudois de généalogie, l'ouvrage «Gens de Bex» est une véritable bible des natifs et hôtes illustres de la «commune au sel».

Tout livre a une histoire; celle de «Gens de Bex» a de profondes racines... En 1994, l'archiviste communal bellerin Freddy Gerber profile dans le Bulletin du Cercle vaudois de généalogie une étude sur la famille de Szilassy, rendue célèbre par la triennale Bex&Arts. Les ventes explosent et l'ouvrage est très vite épuisé. La collection d'articles, pour bonne part précédemment parus dans feu le «Journal de Bex», doit faire l'objet d'une réédition. Etendue de préférence ! L'archiviste se remet donc au travail. Sa mission: mener à bien une étude sur les hôtes illustres de la colline de Chiètres. Président du Cercle en 2001-2002, le Bellerin Pierre-Yves Pièce «pousse à la roue», secondé par le secrétaire Pierre-Yves Favez, par ailleurs archiviste cantonal et fin connaisseur de l'histoire des familles vaudoises.

INDIRA GANDHI A BEX

Paru il y a peu, avec quelques mois de retard sur le délai prévu, «Gens de Bex» propose une vaste incursion dans la généalogie des familles illustres ayant occupé la campagne de Soressex et «La Pelouse». Au premier chef la famille d'origine hongroise de Szilassy et la descendance Louguinine du nom du chimiste réputé Wladimir Feodorovitch Louguinine, originellement installé au Grand Chêne et créateur de «La Pelouse».
Une propriété cédée en 1956 à la Congrégation des soeurs de Saint-Maurice. Précédemment «Ecole nouvelle», l'institution avait accueilli jusqu'en 1940 une jeune élève nommée... Indira Gandhi. Freddy Gerber se souvient non sans fierté y avoir accueilli la nostalgique premier ministre de la République indienne un matin de mars 1981, «après des mois de fréquents échanges de correspondance directs».

NOUVELLES DECOUVERTES

«Il s'agissait de s'intéresser avant tout aux familles ayant illustré l'âge d'or de Bex au XIXe et au début du XXe siècle», précise l'ancien président Pierre-Yves Pièce. «Recenser toutes les époques nécessiterait des volumes entiers» !

Si le noble objectif est considéré comme une utopie par l'ingénieur passionné de généalogie, une démarche dans ce sens est toutefois amorcée dans le présent ouvrage.

A la faveur d'une coup de chance récent: en avril 2002, les Archives cantonales vaudoises ont fait l'acquisition d'un «terrier» - ancêtre de nos registres cadastraux modernes - bellerin daté de années 1430-1432. Une inestimable trouvaille, faite dans les fonds d'un particulier. Mystère des migrations historiques...

Ses implications généalogiques, de Bex à Gryon et jusqu'au Ormonts, sont judicieusement exploitées par Pierre-Yves Favez. «Il ne reste donc plus que cinq siècles d'histoire à combler», s'amuse Pierre-Yves Pièce.

Complète l'ouvrage, du même Pierre-Yves Favez, une liste commentée de patronymes bellerins courants (voir ci-contre). L'occasion pour plus d'un résident de retrouver l'origine de son nom, et la date d'implantation dans la commune.

Une année éditoriale faste

Fondé en 1987 sur les cendres encore tiède de l'ancienne Société vaudoise de généalogie, l'actuel «Cercle» compte quelque 300 membres passionnés par l'histoire des familles du canton. Membre fondateur et président de 2001 à 2002, le Bellerin Pierre-Yves Pièce fait avec état fierté de «membres établis en France, et même sur le continent américain». Des ponts sont solidement établis avec des sociétés voisines et étrangères, et la participation à des colloques et séminaires hors des frontières vaudoises est désormais régulière. Côté édition, l'année 2003 se révèle une année particulièrement active: outre «gens de Bex», le Cercle vaudois de généalogie a édité, avec l'appui du comité d'organisation du Bicentenaire du canton de vaud, l'ouvrage «Le Grand Conseil vaudois de 1803». Un livre commémoratif signé Pierre-Yves Favez et Gilbert Marion.
J.L.

Noms très bellerins...

  • Cherix du patrois tserri, la charrue
  • Croset du préroman «crosu», creux
  • Moreillon dérivé de maure, soit «noir de peau»
  • Pièce du bas latin petia, morceau de terre
  • Pittier de pitié
  • Rapaz d'un verbe germanique signifiant «gratter», la «rapaz» est un terrain pentu recouvert de ronces
  • Veillon du latin vitellus, jeune veau

Cet ouvrage est également épuisé !