Bulletin Généalogique Vaudois 2011
Sommaire
- Informations permanentes
- Avant-propos
- LE COMTE, Guy, Rapport présidentiel 2010.
- LE COMTE, Guy, La famille Vuillermin/Willermin, de Morges.
- FAVEZ, Pierre-Yves, Familles de Ballaigues en 1919 (Livre d’or).
- Index
Avant-propos
Avec son étude de la famille de Vuillermin, Guy Le Comte nous offre une saga familiale haute en couleur, saga qui s’étend sur presque cinq siècles (XIVe – début du XIXe s.). Issue de la bourgeoisie de la ville d’Estavayer, la famille s’établit ensuite à Yverdon, puis à Morges. Les péripéties de ces barons de Montricher, qui font carrière soit dans le commerce du sel, soit dans le mercenariat, vont amener le lecteur à côtoyer la grande histoire. Dans un style bien enlevé, Guy Le Comte nous replonge dans la conquête du Pays de Vaud en 1536, dans les guerres de religion, au sud de la France, lors de la terrible bataille des Jarries en 1587, où tout un régiment suisse est anéanti. La tentative d’assassinat du prince-évêque de Bâle est un autre des ces épisodes rocambolesques où l’on retrouve les Vuillermin. Les querelles de prestige au XVIIIe s. à Morges entre les Vuillermin, dont la noblesse ancienne est rehaussée par des contacts avec Henri IV, et les familles morgiennes qui occupent nouvellement le haut du pavé dès le XVIIIe s. nous révèlent un aspect peu cordial de certaines relations entre familles bourgeoises. Une riche correspondance familiale inédite nous permet de vivre de l’intérieur des batailles menées dans les Flandres par les armées de Louis XIV ou des guerres de la période révolutionnaire vues depuis le camp des perdants, que ce soit en Hollande en 1796-1797 ou chez les Vaudois pro-Bernois en 1798. Enfin, William de Vuillermin est un artiste et militaire attachant, que l’on suit à travers l’Europe au gré des campagnes anglaises contre les armées napoléoniennes, avant qu’il ne termine ses jours dans l’île de Ceylan.
On peut être reconnaissant à Guy Le Comte d’avoir sorti de l’oubli cette illustre famille vaudoise. Si notre Cercle était établi aux USA, un exemplaire du présent bulletin serait envoyé aux scénaristes et producteurs de Hollywood, qui ne manqueraient pas de réaliser une série à succès sur cette époustouflante dynastie des Vuillermin.
Dans son article sur les familles de Ballaigues, Pierre-Yves Favez donne ici toutes les précisions qui n’ont pas pu figurer dans le livre paru récemment et consacré à cette commune du Jura vaudois. Grâce aux transcriptions qu’il a faites de diverses sources de la fin du Moyen Age et du XVIe siècle, et qui sont publiées ici, Ballaigues est désormais l’une des communes vaudoises les mieux documentées sur son patrimoine patronymique antérieur à 1919.
Gilbert Marion
Conférence de presse du 12 avril 2013
Mesdames et Messieurs,
Au nom du Cercle vaudois de généalogie, j'ai le plaisir de vous souhaiter une cordiale bienvenue à cette conférence de presse au cours de laquelle nous vous présenterons deux de nos Bulletins généalogiques vaudois, la publication annuelle de notre association.
Mais avant de parler de généalogie et d'histoire, je tiens à remercier la Municipalité d'Echichens, qui nous a aimablement mis la salle communale de Monnaz à disposition et je salue tout particulièrement M. le syndic Daniel Meienberger, qui nous honore de sa présence.
Comme vous l'avez vu dans l'invitation à cette conférence de presse, nous vous présenterons trois articles importants publiés dans nos Bulletins généalogiques de 2009 et 2011.
Nous aurions pu vous convier à Genève, au magnifique Hôtel de Saussure, construit de 1702 à 1712 par le banquier Jean-Antoine Lullin, à Chamonix, au pied du Mont-Blanc cher à Horace-Bénédict de Saussure, le célèbre savant du XVIIIe siècle, ou encore au château de Vufflens tout proche, édifié au début du 15e siècle par Henri de Colombier, qui passa il y a près d'un siècle aux mains des de Saussure.
Nous aurions aussi pu vous convier à Estavayer, à Yverdon ou à Morges pour vous parler de la famille Willermin.
Et bien non, c'est à Monnaz que nous nous retrouvons aujourd'hui ! Car c'est à ici que Gabriel Willermin, seigneur de Monnaz, fit construire le temple en 1680. Et d'ici, nous avons une vue imprenable sur Vufflens-le-Château, où l'une des filles de Gabriel, Jeanne Françoise, épousa Marc Antoine de Saussure le 25 octobre 1669.
Ceci nous permet également de rappeler que les de Saussure furent bourgeois de Lausanne avant d'être citoyens genevois, et que la famille descend de noble Mengin de Saulxures, né en 1469, originaire de Lorraine, livreur et contrôleur des salines de Dieuze. Et de sel, il en sera également question avec Wilhelm de Willermin et ses frères.
C'est grâce à ses multiples auteurs bénévoles, que le Cercle vaudois de généalogie peut publier, année après année depuis plus de 25 ans, des articles aussi importants. Je profite donc de cette occasion de les remercier vivement pour leurs contributions. Je tiens également à remercier tout particulièrement M. Gilbert Marion, qui a assuré la rédaction de notre Bulletin durant de nombreuses années et qui met un terme à sa carrière au sein du Cercle avec le numéro de 2011, qui sera également le dernier Bulletin généalogique vaudois puisque suite au changement de rédacteur, notre publications s'appellera désormais la Revue vaudoise de généalogie et d'histoire des familles, dirigée par le jeune historien de la région, M. Loïc Rochat.
Je salue maintenant les auteurs, qui après une présentation de M. Gilbert Marion, vous parleront de leurs recherches.
Il s'agit de :
- M. Guy Le Comte, membre de notre comité et ancien président, auteur de l'article haut en couleur consacré à la famille Willermin.
- M. Jean-Claude Crottaz, qui s'est attelé à la mise à jour de la généalogie de la famille de Saussure publiée en 1940 dans le tome III des Recueils de généalogies vaudoises.
- M. Pierre-Yves Favez, archiviste cantonal vaudois et généalogiste distingué et incontournable, qui nous propose un article très détaillé sur les familles de Ballaigues.
Comme vous le constatez, Mesdames et Messieurs, la généalogie et loin d'être une activité poussiéreuse et ennuyeuse ! Le Cercle vaudois de généalogie compte aujourd'hui près de 260 membres et propose, outre ses publications, de nombreuses activités. Lors de notre prochain stamm, le jeudi 18 avril prochain, nous aurons le plaisir d'accueillir M. le Professeur Vincent Mooser, Chef Service de Biomédecine du CHUV, qui nous parlera des applications médicales des tests ADN et des biobanques.
De plus amples détails sur le Cercle vaudois de généalogie sont disponibles sur le site internet www.ancetres.ch.
Je vous remercie pour votre attention et passe la parole à M. Gilbert Marion.
Pierre-Yves Pièce, président.
24Heures - 16 avril 2013
Willermin et Saussure au coeur de l’Histoire
Le nouveau Bulletin généalogique vaudois est paru, avec de récentes études sur d’illustres familles du canton.
Vendredi matin, le Cercle vaudois de généalogie a présenté le dernier numéro du Bulletin généalogique vaudois, à Monnaz. La publication annuelle regroupe divers articles autour de différentes familles du canton, connues ou non, mais qui ont toutes leur importance dans l’Histoire du canton de Vaud. Monnaz n’a pas été choisie au hasard pour cette présentation. La commune porte en effet de nombreuses traces de la famille Willermin, celle-là même qui est au centre du dernier numéro du Bulletin généalogique. Guy le Comte, auteur de l’étude, y détaille l’évolution de cette famille, établie dans la région dès le XIVe siècle et jusqu’au milieu du XIXe.
Le généalogiste raconte, entre autres, comment Guillaume de Willermin s’est enrichi grâce à l’exploitation du sel en Valais au XVIe siècle, rachetant ensuite peu à peu des territoires de la région morgienne grâce à sa fortune. Ce sont ses descendants qui feront par exemple construire le temple de Monnaz en 1680, aujourd’hui encore au centre du village.
Le Cercle vaudois de généalogie a également profité de l’occasion pour présenter une autre étude préalablement publiée sur une famille plus connue, les Saussure. Le généalogiste Jean-Claude Crottaz propose un panorama complet de la famille jusqu’à nos jours, réalisé avec l’appui de Jacques de Saussure, descendant de la famille. Comme ses illustres ancêtres, ce dernier est aujourd’hui encore le propriétaire du château de Vufflens. A noter enfin que le Bulletin généalogique vaudois change de forme et de nom à partir de cette année. Dès la prochaine publication, attendue pour le second semestre 2013, il s’appellera désormais Revue de généalogie et d’histoire des familles.
Benoît Lorenz.
Journal de Morges - 3 mai 2013
Généalogie, «sel» de l’histoire
MONNAZ. La généalogie fait remonter l’histoire.
Une preuve en a été donnée pour deux familles qui ont marqué la région de leur empreinte. Le Cercle vaudois de généalogie ne s’est pas rendu par hasard à Monnaz, vendredi 12 avril, pour y présenter son dernier numéro du Bulletin généalogique vaudois. Cette publication est consacrée, cette année, à la famille Willermin qui a joué un rôle important à Morges. Une autre famille a été évoquée par Jean-Claude Crottaz, les de Saussure, encore propriétaire du Château de Vufflens, tout proche.
Avec son étude sur les Willermin, l’historien Guy Le Comte offre une saga familiale hors du commun qui s’étend sur cinq siècles (XIVe – début du XIXe). Issue de la bourgeoisie d’Estavayer, cette famille s’établit ensuite à Yverdon, puis à Morges. Les péripéties de ces barons de Montricher, qui font carrière et s’enrichissent dans le commerce du sel et le mercenariat, nous invitent à côtoyer la grande Histoire. Le récit nous replonge dans la conquête du Pays de Vaud en 1536, dans les guerres de religion, au Sud de la France, où tout un régiment suisse est anéanti.
La tentative d’assassinat du prince-évêque de Bâle est un autre de ces épisodes rocambolesques où l’on retrouve les Willermin. Les querelles de prestige au XVIIIe siècle à Morges entre les Willermin, dont la noblesse ancienne est rehaussée par des contacts avec Henri IV, et les familles morgiennes qui occupent nouvellement le haut du pavé, révèlent un aspect peu cordial des relations entre ces familles bourgeoises.
Illustre famille
Enfin, William de Willermin est un artiste et militaire attachant, que l’on suit à travers l’Europe au gré des campagnes anglaises contre les armées napoléoniennes, avant qu’il ne termine ses jours dans l’île de Ceylan. Ce sont ses descendants qui ont fait construire le temple de Monnaz, en 1680 et qui existe encore aujourd’hui. Guy Le Comte a donc sorti de l’oubli cette illustre famille morgienne. « C’est une banale recherche qui a dérapé, explique-t-il. Mais cette saga est tellement passionnante que, si nous étions aux USA, ce récit aurait été exploité par des scénaristes et producteurs hollywoodiens qui n’auraient pas manqué de réaliser une série à succès au cinéma ou à la télévision ! »
Jean-François Reymond
